Village d’enfants

0110-08

Envie d’autre chose. Envie de connaître un pays plus rural.

Nous quittons la grande ville de Mandalay, en quête d’une nouvelle halte sur la route de la touristique Bagan, et choisissons un petit point sur la carte. Nous irons donc à… Pakokku. De cette ville, nous ne savons presque rien. Nous n’avons aucune information la concernant sur notre version informatique d’un vieux guide du Myanmar. Elle a pourtant été le berceau d’une grande révolte il y a quelques années. Après tout, c’est parfait. Moins nous en savons et plus nous serons heureux de la découvrir par nous-même.

Un premier bus. Un long transit dans une ville à trois heures de là. Puis, juste avant la tombée du jour, nous parvenons à Pakokku. La lumière faiblit et nous n’avons aucune adresse où loger. La ville semble un village. Un village de sable, le long du fleuve. Le marché est désert. Le parc ne l’est pas moins. Pourtant, nous ne sommes pas seuls. À peine sommes-nous sortis du bus que tous les villageois se sont pressés pour nous venir en aide.

Nous comprenons rapidement qu’il n’y a qu’une seule guest house à Pakokku et il y a toujours une personne pour nous en indiquer la direction à chaque coin de rue ou intersection, un grand sourire en prime, comme toujours au Myanmar. C’est amusant de constater que, même sans en connaître le nom, nous arrivons à bon port en une quinzaine de minutes, tout au plus.

Là, Mya Mya nous accueille dans sa grande maison à étage et poutres apparentes. Elle nous prépare rapidement une chambre et nous aide à nous repérer dans le quartier. Nous sommes très bien accueillis, au milieu de ses petits-enfants et de ses nombreux chats ; une véritable famille birmane. Nous sommes ravis de nous être laissés porter par la chance.

Cette impression, nous la conservons les deux jours qui suivent. Le village est exactement ce que nous espérions. De jour, le marché est extrêmement vivant. Les moines nous parlent révolution et football. Les gens nous invitent à leur table. Nous donnons même un cours d’anglais à des jeunes qui pratiquent la langue de Shakespeare tous les martins avec Mya Mya. Cette dernière va même jusqu’à nous donner de petites pierres précieuses au moment de notre départ pour que n’oublions pas notre passage à Pakokku et sa maison. Ce serait difficile en effet…

Mais s’il est encore un souvenir plus fort que nous garderons de cette escapade de quarante-huit heures ici, c’est sans conteste le nombre incroyable d’enfants avec qui nous avons pu jouer. Les enfants sont partout. Ils vivent dehors et jouent de rien. Alors notre présence (les seuls touristes de la ville) les a grandement intrigués puis occupés pendant de longues heures.

Si les grands veulent savoir d’où l’on vient et converser l’espace de trois mots d’anglais, les plus petits ne s’embarrassent pas de dialectique et se jettent directement dans nos bras, nous apprennent des jeux locaux ou viennent faire des grimaces à l’objectif. Ces enfants sont d’une joie de vivre phénoménale, toujours prêts à rire. Par bonheur, ils sont le futur radieux de leur pays en pleine ouverture.

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4 Réponses

  1. M'man says:

    C’est adorable…. tous ces visages d’enfants, la première photo en noir et blanc et la dernière me touchent plus particulièrement…. mais vraiment elles sont toutes magnifiques !!!!

    Bonne continuation et profitez de ce pays qui vous ravie…..

  2. Pépé et Mémé says:

    Une belle parenthèse dans ce village avec tout les sourires des enfants et adultes d’ailleur .Nous voyons que les photos grimace ce font a des milliers de KM aussi !!Bisous

  3. Mampa says:

    pays magique qui devrait servir d’exemple a bien d’autres

    c’est tout simplement formidable (comme vous)

    A bientot Mampa